mercredi 3 juillet 2013

Les gros chagrins

Ce soir, comme assez fréquemment ces dernières semaines, Maël a eu grooooos chagrins !
Le genre de chagrins inconsolables, qui dure une éternité (15-30min), pendant lequel il me repousse, refuse que je le touche, que je l’approche mais en même temps hurle si je sors de son champ de vison. Le genre de chagrin que souvent je ne comprend pas et qui me laisse bien démunie...


Il y a encore quelques mois, j'aurais sans doute essayée de détourner son attention, de le consoler, de le faire arrêter de pleurer en lui donnant sa tétine ou un bib...

Mais mes récentes lectures, mes discussions avec d'autres mamans maternantes, les conférences auxquelles j'ai pu assister m’ont offert une nouvelle possibilité de réponse qui me convient bien mieux et qui, j'en suis convaincue, est bien meilleur aussi pour ma croquette.


Cette nouvelle réponse c'est de parvenir à accueillir et accompagner ces pleurs.

Vaste programme :)


Les pleurs de nos enfants raisonnement souvent en nous comme une véritable déchirure, il nous renvoient à la souffrance et nous font toujours penser qu'a travers eux nos enfants expriment une profonde détresse.

Or, chez les enfants, les pleurs sont beaucoup moins intellectualisés et dirigés. Ils utilisent les pleurs comme un véritable moyen de décharger toutes les tensions et stress de la journée, comme un moyen de réparer leurs frustrations, leurs peurs, leur colères.

Ainsi, ils ne traduisent pas une souffrance mais ils leurs permettent de se libérer de leurs tensions et donc ils sont particulièrement bénéfiques et positifs.


Après avoir appris cela, me voilà alors beaucoup plus sereine pour accueillir et accompagner les pleurs de mon fils.


Alors je m'y applique lors de chaque gros chagrins, même s'il me repousse je reste prés de lui, je le regarde avec amour et bienveillance, lui dit que je l'aime que je comprend que pour lui c'est difficile et qu'il peut pleurer et crier autant qu'il le souhaite pour tout lâcher.

Et effectivement j'ai pu observer que bien souvent, ce chagrin aussi gros soit-il s’arrête rapidement et mon petit bonhomme retrouve sourire et bonne humeur !

Alors que les chagrins détournés s’éternisent souvent pendant des heures....


Même si elle me demande beaucoup d’énergie et de calme, j'aime vraiment cette réponse aux pleurs de mon enfant qui est pour moi profondément respectueuse de ses émotions.


Après tout, nous viendrait-il a l'idée de dénigrer le chagrin de l'un de nos amis ?

Est ce que l'on se permettrait de lui dire d’arrêter de pleurer ? De se taire ?

Sûrement pas !

Alors pourquoi le faisons nous avec nos enfants ?


Puis il nous arrive aussi, à nous adulte, d’être agacer, énerver, tendu, voire même de pleurer sans vraiment savoir pourquoi, parfois « pour rien ».

Alors pourquoi nous ne le tolérons pas pour nos enfants ?


Si petit et immature émotionnellement ils ont besoin de bien plus de tolérance qu’un adulte non ?





Personnellement j'en suis convaincue :)